Si le salarié s'estime injustement sanctionné, il peut saisir le conseil de prud'hommes (CPH) pour contester la sanction.
La saisine doit se faire dans un délai raisonnable par rapport à la date de la décision de la sanction disciplinaire, afin que le recours ne soit pas vu comme abusif.
Le CPH est alors chargé d'apprécier la régularité de la procédure et la justification de la sanction.
Le juge peut annuler une sanction :
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si elle est irrégulière en la forme (par exemple : rétrogradation notifiée sans entretien préalable, sanction non mentionnée dans le règlement intérieur),
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ou si elle est injustifiée ou disproportionnée par rapport à la faute commise.
Si la sanction notifiée est un licenciement pour faute (réelle et sérieuse, grave ou lourde), le juge peut annuler la sanction :
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si elle est liée à l'un des motifs interdisant toute sanction (discrimination, harcèlement, lanceur d'alerte...),
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ou si la salariée bénéficie d'une protection en lien avec sa grossesse,
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ou en cas de non respect de la procédure relative à la protection d'un salarié contre le licenciement.