Les salariés détachés, quelle que soit leur nationalité, peuvent conserver leur protection sociale française.
L'employeur et le salarié cotisent comme si le salarié travaillait en France.
Si le salarié est détaché dans un pays non membre de l'UE et sans accord avec la France, il est maintenu dans le système français pendant 3 ans, renouvelable 1 fois.
S'il existe un accord bilatéral entre les 2 pays, la durée de maintien dans le système français de protection sociale varie selon le pays de la mission.
Si le pays d'accueil du salarié est membre de l'UE, l'affiliation au régime local est facultative. Le maintien dans le système français suppose que le lien de subordination soit maintenu pendant la mission et ne peut pas dépasser 12 mois (renouvelable 1 fois).
Dans tous les cas, l'entreprise est tenue de faire une demande de certificat de détachement à l'Assurance maladie.
L'employeur verse uniquement les cotisations dues au régime français de Sécurité sociale lorsque le salarié est détaché dans le cadre d'un accord international (règlements communautaires ou convention bilatérale de Sécurité sociale) et en verse aussi au pays de détachement en l'absence d'accord ou si la période de détachement prévu par cet accord est dépassée.
Au-delà de la durée prévue, le salarié est considéré comme un expatrié.
L'employeur doit envoyer à la Sécurité sociale le questionnaire de maintien du salarié détaché au régime français.
L'employeur n'a aucune obligation vis-à-vis de la Sécurité sociale, les salariés expatriés sont affiliés aux régimes obligatoires de protection sociale du pays dans lequel ils sont en mission, au même titre que ses ressortissants.
Pour que l'expatrié conserve tout ou partie de la protection sociale française, l'employeur doit l'inscrire auprès de la Caisse des Français de l'étranger (CFE) et lui remettre les références de son dossier d'inscription.
L'employeur procède à l'inscription du salarié auprès de la CFE et lui remet les références de son dossier d'inscription. À son retour en France, l'employeur doit fournir au salarié un certificat de radiation de la CFE pour la ré-ouverture des droits auprès de la Sécurité sociale.
En matière de retraite complémentaire, l'affiliation des salariés expatriés, et donc les cotisations, n'est pas obligatoire. L'entreprise peut toutefois décider de continuer à affilier ses salariés expatriés, qu'ils soient ou non recrutés en France.
Les employeurs peuvent procéder à l'évaluation de ces cotisations pour s'informer sur la répercussion financière pour l'entreprise de l'expatriation de salariés.
Le coût annuel des cotisations de Sécurité sociale varie selon les effectifs de l'entreprise et l'âge des salariés.