Le dispositif d'exonération est applicable aux plus-values réalisées à l'occasion de la cession à titre onéreux ou de la transmission à titre gratuit par une personne physique (successions ou donations) des actifs suivants :
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entreprise individuelle ;
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intégralité des droits ou parts détenus par un associé d'une société de personnes soumise à l'impôt sur le revenu dans laquelle l'associé exerce son activité professionnelle ;
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branche complète d'activité ;
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activité faisant l'objet d'un contrat de location-gérance.
Concernant une branche d'activité, il s'agit de l'ensemble des éléments d'actif et de passif d'une division d'entreprise ou d'une société qui constitue, du point de vue de l'organisation, une exploitation autonome (ensemble capable de fonctionner par ses propres moyens). Cela suppose que la branche transmise exerce réellement une activité.
Un ensemble d'éléments d'actif ou de passif isolés n'est pas concerné par le dispositif d'exonération.
L'ensemble des éléments d'actif et de passif, qui doivent être liés directement ou indirectement à l'exploitation autonome cédée, y compris les créances clients et les stocks, doit être inscrit au bilan de l'entreprise cédée à la date de cession.
Cependant, certains éléments peuvent ne pas être transférés et être conservés par le cédant :
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immobilisations hors d'état ou obsolètes, à condition que le caractère obsolète soit justifié par constat d'huissier ;
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immeubles et marques nécessaires à l'exploitation, sous réserve que l'acquéreur s'en voit garantir l'usage de façon pérenne ;
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dénomination commerciale n'ayant pas fait l'objet d'un dépôt juridiquement protégé ;
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éléments de passif qui ne sont pas directement et exclusivement liés à l'exploitation autonome, sauf si leur transfert est justifié juridiquement et économiquement ;
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services administratifs communs, dès lors que les prestations qu'ils rendent ont un caractère général.
À titre pratique, lorsque la branche est vendue par un entrepreneur individuel, la qualification de branche complète est considérée comme acquise dès lors que le repreneur poursuit à l'identique l'activité cédée pendant un délai raisonnable (cela n'interdit pas de procéder à des embauches et à des investissements nouveaux).